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Il savait, lui de plus, que cette nuit était encore loin d’être cloturée. L’homme se leva, lissant machinalement les plis de son manteau avant de amener un dernier regard rythmique la table où les cartes venaient de former. Lorsqu’il ouvrit la porte, l’air neuf de l'obscurité s’engouffra délicatement dans la parure, apportant avec lui l’odeur humide de la ville endormie. Il resta un évènement invariable, comme par exemple s’il hésitait à franchir à présent le barrière, puis il disparut dans la ruelle silencieuse. Marianne ne le suivit pas du regard. Elle savait que l’empreinte de cette consultation par telephone l’accompagnerait correctement en dehors de cette nuit, que les idéogrammes qu’il venait d’apercevoir poursuivraient leur accomplissement professionnel en silence. La jolie voyance n’offrait jamais de conclusions définitives, elle ouvrait des portes, laissait entrevoir des chemins, mais c’était toujours au envoyant de fixer s’il désirait avancer ou rester figé dans l’attente. Elle se leva et s’approcha de la fenêtre, choisissant de faire la cité plongée dans l’obscurité. Au loin, des silhouettes sans noms traversaient les rues, par contre d’autres âmes en quête de justifications, par contre de avenirs visiteurs poussés par une intuition qu’ils ne comprenaient pas encore. La voyance gratuite en ligne 24/24 permettait un issu contact, une vision en ligne, mais ici, par-dessous la illumination vacillante des bougies, tout prenait une autre dimension. La nuit poursuivait son œuvre, tissant ses fils surnaturels entre les âmes et les destins. Et à la suite cette porte qui ne tarderait pas à s’ouvrir à nouveau, la jolie voyance continuerait à informer ce qui osaient dépasser leurs propres matérialités, un tracasserie après l’autre, une confidence simultanément. Le silence du salon était devenu presque apaisant postérieur le départ du dernier visiteur. Pourtant, Marianne savait que la nuit ne faisait que adopter. 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